Projets au terrain

Situés en plein milieu des zones agricoles du Pays de Herve en Belgique, ce ne sont pas loin de 4 hectares de terres auparavant exploitées intensivement « à l’ancienne », qui reprennent peu à peu leur caractère naturel et biologique.

Cette prairie battue par les vents est utilisée depuis 7 ans à des fins ornithologiques en étant la station de baguage du Groupe de l’Est.

C’est le potentiel du terrain qui nous a motivé à créer les Jardins de Perséphone à la fin de l’été 2023 après une première expérience positive sur 30 m².

Sur les deux tiers de la surface, nous prévu d’y concevoir :

🍀 Une zone d’expérimentations potagères de 1500+ m2,

🍀 Un verger conservatoire d’espèces locales et de semences,

🍀 Une zone consacrée à l’avifaune, la biodiversité et la production fourragère,

🍀 Une zone agricole biologique exploitée professionnellement par un fermier voisin, en échange de services divers.

Plus qu’une reconversion professionnelle partielle et l’occasion de se nourrir sainement, il s’agit avant tout d’un projet de famille long terme que nous nous réjouissons de mettre en oeuvre.

Actuellement privé de l’utilisation du terrain dont nous sommes propriétaires, l’entame de cet ambitieux projet est lié au bon vouloir de l’usufruitier jusqu’à nouvel ordre…

Forts d’une première expérience positive pendant la saison 2023, nous comptons passer à la vitesse supérieure en expérimentant diverses techniques de culture sur pas moins de 1500 m2 ! 

Cette partie des Jardins de Perséphone sera scindée en deux :

• Un côté potager où seront utilisées des techniques issues de la permaculture avec pour objectif une autonomie en légumes.

Nous nous y autoriserons d’avoir recours aux amendements et à l’arrosage si nécessaire pour assurer une bonne production sur cette zone.

• De l’autre côté, nous expérimenterons de l’agriculture syntropique, avec la création de systèmes de culture dense et complexe, dans l’idée d’obtenir une production abondante avec une excellente résilience (pas d’arrosage, ou presque).

Dans les deux cas, le but est d’arriver à produire des ressources tout en conservant un sol vivant et en économisant l’eau.

Pour rappel, nous cultivons en zone agricole sur le plateau de Herve 🇧🇪 (climat tempéré), sur un terrain venteux pourvu d’une terre limono-argileuse légèrement acide.

Reprenons, voulez-vous ?

Un verger conservatoire est un lieu de mémoire vivant, un espace de conservation de la diversité biologique et génétique de variétés locales typiques et anciennes.

Prendre exemple sur l’écosystème forestier pour produire intelligemment, en intégrant le concept de strates et de cultures étagées en symbiose, c’est ce qu’on appelle une forêt nourricière.

Le concept de haie fruitière est quant à lui un type design, une manière d’organiser ses plantations qui optimise les récoltes et favorise les effets de microclimats avec des cultures étagées et diversifiées propices aux interactions entre espèces.

L’objectif ? 

En combinant ces différents concepts, nous espérons créer un écosystème de préservation à la fois résilient aux aléas climatiques et promettant des productions dignes des mythes les plus prospères.

Cette zone servira également à la conservation de semences de variétés anciennes d’espèces locales belges, que nous intégrerons aux différentes guildes de cultures autour de nos haies fruitières.

Nous sélectionnons nos variétés en priorité parmi les espèces traditionnelles belges, ainsi qu’au sein de bourses aux graines locales et revendeurs agréés spécialisés.

Design du Verger

Dans l’hectare que nous consacrons à la création de ressources fruitières et potagères, nous comptons organiser le verger sous forme de deux rangs de haies fruitières, espacés de 10 mètres et principalement orientés dans l’axe nord-sud.

Pour garnir ces lignes, nous planterons prochainement un mélange d’arbres fruitiers haute-tige et demi-tige en alternance tous les 10 mètres, reliés entre eux par diverses variétés d’arbustes fruitiers, vignes et autres rosacées plantées tous les 70 cm et taillés à 120 cm, comme une haie.

On s’oriente vers un total de 465 mètres de haie fruitière, composé de 25 hautes-tiges, 22 demis-tiges… et de beaucoup beaucoup d’autres plants 😝

Pommiers (Court Pendu Rose, Gueule de Mouton, Henry, Reinette étoilée), Poiriers (Conférence, Poire de malades, Fondante de Charneux Légipont), Cerisiers (Abesse de Mouland, Griotte de Visé, Régina, Schneider Späte), Pruniers (Altesse double de Liège, Reine claude dorée crottée, Mirabelle de Nancy), mais aussi châtaigners (Castaneda sativa), noisetiers, noyers et pin pignon pour les demi-tiges et haute-tiges.

La haie sera principalement quant à elle constituée de petits fruits (framboisiers, muriers, cassissiers, groseillers, myrtilliers et vignes) et d’essences à vocations mellifères et attractives pour les insectes auxiliaires (aubépine, argousier, amélanchier, cornouillers, bourdaines, prunelliers, sureaux et houx).